Très large soutien des délégués en faveur de la stratégie de renouveau du PDC pour les élections fédérales à venir, et désignation de Béatrice Hirsch pour la candidature au Conseil des États :
La présidence du PDC Genève a présenté sa stratégie en vue des élections fédérales de 2019. Dans un contexte politique agité, le parti fait le choix, après une large consultation menée notamment auprès du Comité directeur et des associations, de miser sur l’avenir et d’oser le renouveau. Le PDC entend, pour les élections fédérales travailler sur deux axes, l’exemplaritéet la préparation de son personnel politique du parti pour les 10 prochaines années. Le PDC doit présenter des candidats porteurs des valeurs de probité́ et d’intégrité́, et former une relève crédible pour les rendez-vous électoraux à venir. La mise en pratique de cette stratégie passera par un appel à candidatures auprès des membres pour constituer une liste au Conseil national de six candidats en principe, avec l’équilibre entre les sexes. Cette liste sera renforcée par une liste des Jeunes Démocrates-Chrétiens qui alimentera la diversité proposée à la population. La présidence proposera une liste au printemps 2019.
Par ailleurs, Béatrice Hirsch, ancienne députée et ancienne présidente du parti, a été désignée pour être candidate au Conseil des États.
Cette stratégie a été très largement soutenue par les délégués par 60 voix contre 9 et 13 abstentions.
Large refus de l’initiative fédérale « Stopper le mitage » :
Au terme d’une présentation effectuée par Nicolas Fournier, secrétaire général, les délégués ont refusé par 77 voix contre 1 et 4 abstentions l’initiative lancée par les jeunes verts pourgeler la totalité des zones à bâtir en Suisse. Cette initiative prévoit que de nouvelles zones àbâtir ne peuvent être créées que lorsqu’une surface au moins équivalente est retirée ailleursde la zone à bâtir. Sensibles à la problématique du mitage du territoire, les délégués ont jugéque la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire (LAT) votée par le peuple en 2013 permettait de contrer plus efficacement et raisonnablement le phénomène combattu parl’initiative.
Rejet de l’initiative populaire cantonale 160 «Pour le remboursement des soins dentaires » :
Les délégués démocrates-chrétiens ont refusé par 67 voix contre 3 et 8 abstentions l’initiativepour le remboursement des soins dentaires. La présentation effectuée par Bertrand Buchs, député, a mis en lumière le caractère déraisonnable de cette initiative qui entend mettre en place une assurance obligatoire pour les soins bucco-dentaires, financées par un prélèvementsur salaire pour les actifs et subsidiairement par la politique sanitaire cantonale. L’orateur a déploré le refus par le Grand Conseil d’un contreprojet qui aurait eu le mérite de répondre de manière plus efficace à la problématique, et ceci sans renchérir considérablement le coût du travail ou les frais pour la collectivité publique.
Opposition presque unanime des délégués à l’initiative populaire cantonal 165 « Pour unecaisse d’assurance maladie et accidents genevoise publique à but sociale » :
La proposition de caisse publique cantonale à but social a été balayée par les délégués par 73voix contre 1 et 3 abstentions. L’exposé du député Bertrand Buchs a mis en exergue les faillesd’un projet qui entend mettre en place une caisse gérée par l’Etat, parallèlement aux caisses privées d’assurance maladie et accidents, avec pour objectif de proposer des primesinférieures au prix du marché actuel. Si le principe est louable, cette caisse attirerait lesmauvais risques et n’aurait pas une très grande marge de manœuvre pour proposer desprimes moins chères. Le PDC a fait le choix de mettre un frein aux coûts de la santé au traversde son initiative, et c’est plutôt en ce sens que le parti entend défendre le pouvoir d’achat dela population.
Large soutien des délégués à la loi sur la laïcité :
C’est au terme d’un débat nourri que les délégués ont largement soutenu la loi sur la laïcitépar 66 voix pour, 4 contre et 6 abstentions. François Lance, député, a eu l’occasion dedéfendre une loi qui entend protéger la liberté de conscience, de croyance et de non- croyance, de préserver la paix religieuse et définir le cadre des relations entre les autorités et les organisations religieuses. Cette loi intervient au terme de deux années de travail en commission au cours desquelles une large consultation a été menée auprès des organisations religieuses les plus diverses.